Bilan part. 1: What A Year To Be Alive

ANNÉE 2015. Année du RAP.

2016 approche, faisons le bilan d’une année exceptionnelle d’un point de vue musicale. J’ai décidé de choisir plusieurs événements marquants ainsi bien dans le rap américain que français qui ont fait mon année:

L’explosion du rappeur, Young Thug tandis que Lil Wayne s’embrouille avec son mentor et producteur, Birdman; la réussite commerciale en indépendant de Demi-Portion; le décès d’A$AP Yams, manageur et ami proche d’A$AP Rocky (RIP); le retour de Lino avec Requiem, album mitigé; Drake qui sort un album surprise en janvier; Kanye West qui ramène ses potes aux BRIT Awards 2015; Gradur qui fait disque d’or pour son premier album, L’Homme au Bob; la fin d’une époque avec la banqueroute de 50 Cent et Jay-Z qui se plante avec sa plateforme de streaming musical, TINDAL; les chorégraphies de Niska (Matuidi Charo); le groupe historique De La Soul qui défonce son opération de crowdfunding en deux jours afin de financer leur nouvel album; Médine qui sort un projet surprise en mars; la magnifique pochette de Mac Tyer, Je Suis Une Légende; le clash Action Bronson/ Ghostface Killah; la nouvelle popstar The Weekend; le succès de Nekfeu  avec son premier album, FEU; la leçon de politesse de Vald avec Bonjour; le tweet qui brisa la carrière de Meek Mill; l’affaire Jul avec son label Liga One Industry (et le magnifique slogan #FREEJUL); le retour de Dragon Ball Super; le décès de Sean P, MC historique de New-York; l’album surprise et exceptionnel de Dr. Dre, Compton; Maître Gims et ses tubes en yaourt; Orelsan et Gringe, les Casseurs Flowters qui se lancent dans des projets audiovisuels (Bloqué, et le film Comment C’est Loin) ; Booba qui fait du zouk; le sixième épisode d’History of Rap de Jimmy Fallon et Justin Timberlake; le troll de Kevin  de la FNAC PariNord; le champion de l’internet Drake avec son clip Hotline Bling); l’ovni du rap français, SCH; les tubes de Fetty Wap; le décès de Sya Styles, DJ et fondateur du groupe marseillais Psy 4 de la Rime; le singe de PNL au Planète Rap de Skyrock; DJ Khaled qui fait le con sur Snapchat et enfin Jul qui défonce le game de la première semaine.

Et la liste des albums que je n’ai pas pu chroniqué mais qui ont accompagné mon année:

Joe Lucazz, No Name; Demi-portion, Dragon Rash; Karlito, Impact; BRAV, Sous France; Ali, Que la Paix soit sur vous; Action Bronson, Mr. Wonderful; Dosseh, Pérestroïka; Kaaris, le Bruit de mon Âme; JP Manova, 19h05; Snoop Dogg, BUSH; Youssoupha, NRGT; Boosie Badazz( ex- Lil Boosie), Touchdown 2 Cause Hell; Lil Durk, My Name Is My Name; Dixième album de Disiz, Rap Machine; The Internet, Ego Death; Vince Staples, Summertime 06′; Travis Scott, Rodeo; Rocca, Bogota Paris; Jay Rock, 90059; Vald, NQNT 2; The Game, the Documentary 2; Oxmo Puccino, Freddie Gibbs;

La superstar de l’année: Kendrick Lamar.
J’aurai pu choisir Drake dans cette catégorie, qui a traversé l’année comme un chef d’orchestre; avec un projet surprise en début d’année, un clash remporté haut la main contre Meek Mill, une mixtape avec Future (on en reparlera) et son clip Hotline Bling qui est devenu un phénomène viral. Mais, selon moi, le vrai phénomène de l’année c’est Kendrick Lamar. Sans surprise, son album To Pimp A Butterfly a beaucoup orienté mon choix et qui a illuminé mon année. Avec des clips de folie, des lives incroyables dans les shows télévisés américains, des apparitions flamboyantes comme sur le dernier album de Dr. Dre et enfin, une récompense obtenue par le Sénat de l’État de Californie, Kendrick Lamar est enfin devenu une superstar du rap.

Revenons un peu à la genèse de son album. Autant vous prévenir, si vous n’avez pas écouté To Pimp A Butterfly, vous avez un peu manqué votre année.

Depuis la sortie en 2012 de good Kid m.a.a.d City, le rappeur de Compton est devenu le nouveau prince du rap et représentant de la West Coast. Après avoir fait une énorme tournée, le monde du rap attendait le nouvel album de Kendrick.

Beaucoup de spéculations prévoyaient cette sortie pour fin 2014 (son live de folie au Colbert Show avait nourrit cette rumeur). Pourtant c’est au début de 2015 que l’album est annoncé comme un véritable événement. Et puis, Kendrick surprend tout le monde en sortant prématurément son album après des risques de fuite sur internet. To Pimp a Butterfly sort le 16 mars peu avant mon anniversaire, en quelque sorte c’était l’un des plus beaux cadeaux que m’offre Kendrick.

On découvre alors un album long, rugueux, avec une multitude de sonorités et d’ambiances proposée mais qui à la première écoute est presque désagréable. Il prend la direction opposée de la tendance actuelle en s’entourant d’un live band mixant le jazz, la nu soul, la funk. C’est presque un véritable bordel auditif au début mais qui a conquit la critique et les auditeurs. Ainsi il bat le record du plus grand nombre d’écoute sur Spotify en une journée. Après avoir digéré l’album, on se met à découvrir toutes les références évoquées de l’intro où il convie Georges Clinton, en passant par Ron Isley, Bilal, Anna Wise, Snoop Dogg et même un dialogue improbable avec Tupac Shakur. L’artiste a su faire appel à une multitude de producteurs, de musiciens pour construire un album gracieux. On y retrouve les stars Pharrell Williams, Boi 1-Da; les fidèles de l’équipe TDE  Sounwase, Terrace Martin; des producteurs californiens comme Rakhi, Knxledge et des musiciens jazzy Thundercat, Robert Glasper, Kamasi Washington tout cela dirigé par le producteur trip hop, Flying Lotus. Avec toute cette équipe, l’album prend une dimension joué, orchestrale, assez rare pour le rap de l’époque. L’album prend une couleur esthétique en rendant hommage aux aînées de la musique afro-américaine tout en s’imposant dans la grande histoire de la Black Music.

Kendrick Lamar a réussi à créer l’événement à chaque sortie de ses clips. Construit comme des court-métrages, il donne aussi une vrai consistance à l’album et surtout ils apparaissent comme des claques visuels. Celui d’Alright mérite selon moi le titre de meilleur clip de cette année.

Il est important de rappeler le contexte social américain de la sortie de l’album, à l’heure où de nombreux Noirs américains sont victimes de bavures policières.
Kendrick évoque la condition des Noirs au sein de la société américaine. Le rôle de l’artiste afro-américain, les remises en question du rappeur, évoque sa place d’afro-américain qu’il crie dans l’interlude qui rythme l’album. Ce qui change aussi avec ce nouvel album, c’est l’interprétation du rappeur presque théâtrale comme le démontre son interprétation lors du live au Colbert Show en septembre. Il change de voix, de mise en scène, au fil des morceaux il assemble une pièce de théâtre. Drake a beau être devenu un phénomène pop, Kendrick garde le trône du rap !
Kendrick Lamar, To Pimp A Butterfly, Top Dawg Entertainment/ Aftermath Entertainment/ Interscope Records, 2015.

L’espoir de l’année: Rufyo et son producteur Frensh Kyd.
Au cours de cette riche année, j’ai pu découvrir de nombreux artistes aussi bien dans le rap américain que français. La découverte la plus marquante est celle de Rufyo avec son EP 00h92. Grâce à site de référence l’Abcdrduson, j’ai découvert ce projet très personnel où l’ambiance nocturne est omniprésente. Rufyo évoque ses ballades nocturnes dans le quartier de La Défense où les tours semblent impossible à dépasser.  Le producteur Frensh Kyd est aussi la pierre angulaire du projet, ils sont indissociables. Ils créent ensemble un rêve éveillé très agréable à l’écoute.

On sent aussi l’influence de Drake (décidément) dans l’ambiance aérienne, les thèmes qui évoque la gente féminine et les déceptions amoureuses.

Rufyo et son producteur Frensh Kyd, jouent aussi beaucoup sur cette image mystérieuse, ils ne dévoilent pas leur visage, même sur les réseaux sociaux. Ils dévoilent une  pochette écrit en braille. Psychédélique.

Ces derniers temps, le rap est dominé par une vague triomphante avec des acteurs audacieux. Avec Rufyo, le défaitiste n’est jamais loin mais il peut aussi retrouver le sourire avec l’irruption d’une samba brésilienne. Avec ce premier projet, Rufyo et Frensh Kyd sont décidés à montrer leur histoire au rap français

Vous pouvez choper l’EP, il est en écoute et téléchargement libre sur sa page Soundcloud

4 Décembre : le Choc des Titans du rap français

Le rap français a créé l’événement le 4 décembre dernier avec la parution de quatre albums de poids lourds de l’industrie. Booba, Rohff, Jul et Nekfeu s’affrontait dans les bacs.

i le rap français avait à choisir entre un film d’art et d’essai et un gros blockbuster, il y a de fortes chances que la seconde option soit privilégiée. Pour autant, il choisirait un film pas trop bourrin style Heat avec un gros duel Pacino/De Niro.

Ce 4 décembre, l’affiche dans les bacs réunissaient quatre acteurs bankables du rap français. Booba et Rohff occupent les devant de la scène du rap français depuis plus de vingt ans et sont au cœur d’un clash pathétique depuis près de dix ans. Ils ont sorti leurs 8e albums. Deux rappeurs issus de la jeune génération et super populaires à savoir le phénomène Jul et Nekfeu, sortaient aussi leur projet (mbon il y avait aussi l’album de Joeystarr et Nathy, Caribbean Dandy). Ces sorties respectives avaient l’allure d’une compétition commerciale en attendant les résultats de la «première semaine». C’est devenu presque une attraction pour le milieu du rap français, qui cherche à critiquer les chiffres. Dans cette période de vache maigre pour l’industrie du disque (ce qui n’empêche pas Universal de bien grailler), cette compétition de bac à sable déchaîne aussi bien les passions sur les réseaux sociaux chez les auditeurs que chez les acteurs du milieu.

Premièrement, l’une des sensations de ce vendredi 9 décembre, c’est la sortie du 8e album de Booba, Nero Nemesis. Ce titre énigmatique en grec ancien a plusieurs significations. Il désigne autant la déesse grecque de la justice distributrice et de la vengeance que le nom donné à la couleur noire matte chez Lamborghini. Cette imagerie antique est aussi associée avec une pochette plutôt réussie. Je pourrai passer des heures à disserter sur Booba tant c’est une figure autant controversée qu’admirée. On ne peut constater que depuis plus de vingt ans, il est la place forte du rap français, c’est indéniable.
Alors déjà rappelons que l’album avait fuité le 30 novembre sur le web mais étant un auditeur respectueux d’Hadopi, j’ai préféré attendre le jour annoncé pour écouter l’album (bon en vérité, j’ai pas réussi à choper un bon lien). Sachez que depuis son album Lunatic en 2010, j’avais vraiment du mal à écouter un album entier de Kopp, alors que nous a t-il concocté ?
Comparé à son précédent opus, publié plus tôt en mars, D.U.C, qui était à quelques chansons près, pas terrible, Nero Nemesis a une ambiance plus sombre, presque sans single, B2o a plus envie de rapper que de lâcher des morceaux chantés (à part sa chansons zouk, Validé). On sent vraiment un Booba surmotivé, multipliant les flows, capable de nous impressionner avec des phases métaphoriques puis de saluer sa maman toute en poésie. Il relate son passé tout en construisant sa légende avec des phases comme dans Talion: «J’étais dans le crime en CDI, ratpi et souvent écroué; j’roulais ma weed dans le GTI, Sergio Tachini troué».

4G, c’est un morceau où Booba maîtrise son art dans un rap bête et méchant. Avec cet album, Booba retrouve plus de spontanéité que sur ses dernières créations. Les quelques invités sur Nero Nemesis représentent la nouvelle génération proche du DUC et ne manquera pas de faire parler d’eux. Que ce soit Siboy, rappeur cagoulé ou Damso, rappeur bruxellois qui rappe sur Pinocchio un couplet d’anthologie.
Sur 92i Veyron, Booba construit toujours sa légende en disant «les vainqueurs l’écrivent, les vaincus racontent l’histoire». De là à se considérer comme le vainqueur du rap français, il n’y a qu’un pas. Bre-som.
Booba, Nero Nemesis, Tallac Records, 2015

Face à son ennemi juré (le rap c’est pas le monde des bisounours), Rohff sortait aussi son 8ème album. Le rappeur du 94 a marqué mon adolescence et ma découverte du rap avec ses doubles albums, ses morceaux classiques comme Qui est l’ExempleLe Son Qui Tue, 94, La Puissance, En Mode, La HassRegretté, K-Sos For life ou Testament. Autant d’exemples qui montrent que Rohff dominait le rap français dans les années 2000. Depuis son dernier classique Le Code de l’Horreur sorti en 2008 j’avais un peu lâché sa musique. Néanmoins en tant que bouzillé du rap, j’avais suivi son actu. En 2013, il avait sorti un double CD et avait surtout parler de lui pour ces affaires judiciaires. Cette année sonne comme le retour de Ro2f  à la musique. Même s’il n’a rien à prouver sur ces qualités  avec cet album, j’ai l’impression de redécouvrir le rappeur avec ce projet. On retrouve tout ce qui le définit à savoir:  sa fierté, son esprit de compétiteur et son côté mec de cité authentique.

Ce morceau définit bien l’état d’esprit de Rohff qui s’est toujours considéré comme un soldat du micro. Prêt pour la guerre, il multiplie les piques adressées à Booba. Cet esprit déterminé, on le retrouve avec son morceau avec Lacrim, La crème de la crème dans cette connexion 9.4. Avec ces sirènes assourdissantes, l’atmosphère devient plus lourde, Rohff et Lacrim font dans la démonstration de force. Dans cet album le rappeur dégaine une série de morceaux de ce type avec Trop gang, Vitry sur Haine ou bien Le coût du siècle avec une variété de flow assez folle.
Niveau musique, Rohff va à l’encontre de la tendance  trap music qui domine le rap français et il n’hésite pas à le critiquer. Il revient à des influences plus californiennes comme dans son ancien album La Fierté des Nôtres. Les productions sont inspirées par DJ Mustard qui a remis au goût du jour le son d’Oakland.
Le problème de cette album, c’est qu’il est incohérent. Au delà de la prestation solide de Rohff, le rappeur applique des vieilles recettes comme le single Bijou avec Awa Imadi, qu’on croirait tout droit sorti des 2000’s. Cet album est certes trop long, incohérent musicalement mais plutôt agréable. É-waa.
Rohff, Le Rohff Game, Millenium/ Barclay, 2015

Nekfeu, c’est l’un des rappeurs parisiens du moment, adoré par les médias et symbole d’une nouvelle génération. Il publie la réédition de son premier album FEU. Depuis son éclosion en 2011 avec les battles Rap Contendeur et son groupe 1995, Nekfeu a parcouru du chemin. Avec ces différents groupes: 1995, L’Entourage S-Crew, il a enchaîné les projets qui ont connu un certain succès. Cette année, son premier album, FEU, on fini d’installer Nekfeu comme le chouchou d’une partie du public et surtout des médias généraliste.
Il faut dire que son projet est de qualité. Nekfeu sait très bien rapper, il varie son style, se livre plus sur des morceaux comme Mon Âme, Risibles Amours. Sur sa superbe intro  Martin Eden, il prouve qu’il est l’un des rappeurs les plus techniques du moment. Sur cette album, on a l’impression que Nekfeu a absorbé beaucoup d’influence comme une éponge afin de créer sa propre synthèse. Le problème c’est qu’avec toute ses références, le rappeur souffre d’un manque de charisme tout au long du disque.
Concrètement je soupçonne cette réédition d’être un coup marketing avec des titres plutôt moyens excepté Princesse avec le super Nemir en refrain. C’est aussi l’occasion d’entendre son groupe 1995, réuni sur deux titres.

J’aurais pu choisir le morceau 7:77 qui bénéficie d’un superbe clip mais Le bruit de ma ville est très symbolique de l’univers au rappeur et son attachement à Paris. Il permet de mettre en avant le groupe, Phénomène Bizness signé sur son label Seine Zoo. C’est l’une des seules réjouissances de la réédition.
Nekfeu, FEU, Seine Zoo/ Polydor, 2015.

Depuis son explosion sur internet en 2013, JUL a littéralement explosé les internet et conquis une partie du public. Comme Nekfeu, le mec est très populaire mais renier par les médias généralistes. Surtout JUL est un rappeur extrêmement productif, en deux ans il vient de publier son 5e album, My World. Il tourne à  deux projets par jour avec une formule simple mais diablement efficace: l’utilisation de l’auto-tune pour pousser la mélodie sur des beats qu’il confectionne tous seul qui ressemblerait presque à de la zumba. Sa musique séduit un public jeune, et tournent dans les boîtes provinciales et dans toutes les chichas de France. Il nique tout dans les bacs avec son label, Liga One Industry, remportant facilement les certifications platine (100000 ventes) et or (50000 ventes) à chaque sortie. Pourtant, l’histoire d’amour avec son désormais ancien label quand il a révélé cet été être en conflit avec eux. Désormais il  a créé son propre label intitulé simplement D’Or et de Platine.
Personnellement ma découverte du rappeur a été déconcertante. Lorsque j’ai écouté Dans ma Paranoïa la première fois, j’ai du arrêter l’écoute à 1min26 du morceau avec les oreilles qui saignaient. Autant dire que pour la chronique de son anouveau album, j’ai du prendre sur moi. Même si le mec arrive à nous ambiancer, je reste hermétique à sa musique.

C’est la deuxième fois après Normal que le duo marseillais, Alonzo et Jul se retrouvent. Pour l’occasion, ils ont trouvé leur meilleure mélodie et leur meilleurs survet’ de foot pour ambiancer toute la cité phocéenne. La musique est aussi l’occasion pour Jul de chasser ses démons depuis la perte de son manager cette année, il parle d’ailleurs régulièrement de l’insomnie qui le ronge. Jul semble prêt à poursuivre son succès pour pas mal d’années. Bon à l’écoute de l’album, on a vraiment l’impression d’avoir le même morceau en boucle Comme D’hab. Cela donne l’impression que la super productivité de JUL lui permet de terminer un album en 2 jours sans s’arrêter. Efficacité.
Jul, My World, D’Or et de Platine Records/ Musicast, 2015

Résultat des courses: C’est bien Jul qui a remporté la compét’ des chiffres. Il a écoulé la première semaine 66394 albums vendus et plus 20000 ventes pour cette deuxième semaine. Booba a suivi avec 35138 exemplaires vendus. Rohff complète le podium avec 20582 albums. Nekfeu n’est pas en reste avec 14247 exemplaires de sa réédition vendus.
Avec ce score incroyable, Jul détrône les vendeurs historiques sont Booba et Rohff en première semaine. Il prouve ainsi qu’il est l’un des plus gros vendeurs rap, faut-il l’interpréter comme le nouveau  roi du rap game ? Je finirais sur ça, rien que pour agacer les puristes !